« La violence faite aux femmes doit être combattue sous toutes ses formes » (Faure Gnassingbé)
« La violence faite aux femmes questionne, au delà du genre, notre humanité même. Elle doit être combattue sous toutes ses formes », a martelé ce mercredi 25 novembre, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé à l’occasion de la célébration de l’édition 2020 de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.
« Avec le gouvernement, nous renouvelons notre engagement à faire de l’élimination des violences basées sur le genre, une priorité », a-t-il fait savoir sur son compte twitter.
La journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes est célébrée le 25 novembre de chaque année.
Féminicides, coups, viols, violences domestiques, mutilations génitales et autres agressions sexuelles, les violences faites aux femmes sont diverses et sont une réalité quotidienne dans divers pays dont le Togo. Certes, les dispositifs législatifs se multiplient, mais le tabou est loin d’être brisé.
Au Togo, la problématique des violences basées sur le genre au Togo reste tout aussi préoccupante et majeure. Plus de 1 000 appels liés aux cas de violences conjugales sont reçus chaque jour au centre d’écoute du Groupe de réflexion et d’action Femme, démocratie et développement (GF2D).
Selon le gouvernement, parmi les femmes en union ou en rupture d’union, 36 % ont subi, à un certain moment de leur vie, des violences émotionnelles, physiques et/ou sexuelles de la part de leur mari/conjoint actuel ou du plus récent. Plus d’une femme sur dix (11 %) a déclaré avoir subi, à un moment de sa vie, des actes de violence sexuelle.
La poursuite des actions dans le cadre de la mise en œuvre du document de stratégie Nationale de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) ainsi que des différents programmes sectoriels prennent en compte entre autres : l’encouragement des femmes à signaler les cas de violence, la traduction des auteurs et complices en justice, la protection des victimes, les recours en justice et la réinsertion des victimes, et les programmes de sensibilisation.
Selon les Nations Unies, depuis l’apparition de la COVID-19, les données et les rapports provenant de ceux évoluant en première ligne montrent que tous les types de violence contre les femmes et les filles, et surtout la violence domestique, se sont accrus dans le monde.
En juillet 2020, les Nations unies ont averti que six mois de restrictions sanitaires pouvaient entraîner 31 millions de cas supplémentaires de violences sexistes dans le monde, 7 millions de grossesses non désirées, et mettre en péril la lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages forcés.
David S.