Sante maternelle

Le Togo confronté à une pénurie de sages-femmes

Le Togo compte une sage-femme pour 14 000 habitants, selon les données statistiques. Un nombre très insuffisant en termes d’offre de soins de qualité, au regard des besoins sur le terrain.

A l’occasion de la célébration ce 05 mai, de l’édition 2021 de la Journée internationale de la sage-femme, des voix s’élèvent pour attirer l’attention sur la nécessité de renforcer le nombre de ces professionnels de la santé au service de la femme enceinte.

« Il y a une pénurie criard de sages-femmes dans les formations sanitaires, aujourd’hui (…) ; Les sages-femmes sont formées et ne sont pas  recrutées et déployées. Des concours sont organisés pour absorber ces sages-femmes diplômées d’Etat mais l’effectif  à chaque concours ne couvre pas les besoins », a indiqué à la radio Victoire FM à Lomé, la présidente de l’association des sages-femmes du Togo (ASAFETO), Mme Héloïse Adandogou d’Almeida.

« Le ratio sage-femme femmes en âge de reproduction est d’une sage-femme pour 3000 alors qu’au Togo ce ratio est d’une sage-femme pour 14000 ; avec ce gap à combler, on ne peut prétendre réduire la mortalité maternelle puisque le système de santé repose sur les ressources humaines et les ressources humaines de qualité », a-t-elle fait savoir.

Elle précise que grâce au plaidoyer, certaines sages-femmes sont recrutées parallèlement aux programmes de l’Etat, afin de répondre à certains besoins.

Au Togo, le taux de mortalité maternel à ce jour est de 401 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Un indicateur encore loin de l’objectif des ODD qui voudrait que ce taux soit réduit à 70 pour 100 000 naissances vivantes.

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : investissez dans les sages-femmes », est justement le thème au centre de la célébration de cette journée de la sage femme.

Selon le Fonds des Nations Unies pour la population, les chiffres dont il est question contenus dans le dernier Rapport mondial sur les sages-femmes montrent qu’atteindre une couverture universelle de soins dispensés par les sages-femmes d’ici 2035 permettrait d’éviter 67 % des décès maternels, 64 % des décès néonatals, 65 % des mortinaissances, et sauverait près de 4,3 millions de vies par an.

Les gouvernements, les institutions universitaires, les organisations de la société civile et les partenaires sont ainsi invités à s’investir davantage dans la pratique de sage-femme afin de sauver des vies et d’améliorer le bien-être des femmes enceintes, des mères et des nouveau-nés.

David S.

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