Volkan Bozkir : « Nous pouvons accélérer la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030 »
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies lance un appel à tous les États membres de l’organisation en faveur d’une union sacrée pour mettre fin l’épidémie du sida dans le monde. Volkan Bozkir estime en effet qu’il est possible de mettre fin à la maladie d’ici à 2030.
« Ensemble, nous pouvons accélérer la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030 », a-t-il indiqué dans le cadre d’une réunion de haut niveau sur le VIH/sida tenue du 8 au 10 juin derniers à New York aux États-Unis d’Amérique.
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La réunion a notamment permis de passer en revue les progrès accomplis pour réduire l’impact du VIH. Elle a également servi de tremplin à une décennie d’action pour réduire les inégalités et éliminer les facteurs sociaux qui favorisent l’épidémie de VIH.
Les travaux ont également abouti à une Déclaration politique sur le VIH et le sida qui vise justement à mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre la maladie au cours des 10 prochaines années.
La déclaration repose entre autres sur des données probantes et les droits humains, et servira de feuille de route importante pour faire avancer la riposte mondiale au VIH au cours des prochaines années.
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Il a été convenu de réduire le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH à moins de 370000 et le nombre annuel de décès liés au sida à 250000, d’éliminer les nouvelles infections chez les enfants, de mettre fin au sida pédiatrique et de supprimer toutes les formes de discrimination liées au VIH d’ici 2025. « Pour cela, 29 milliards de dollars d’investissements par an seront nécessaires d’ici 2025 », note ONUSIDA.
L’assemblée a également promis de fournir un traitement vital contre le VIH à 34 millions de personnes d’ici 2025.
Les derniers chiffres
40 ans après l’apparition des premiers cas de VIH, les nouvelles données de l’ONUSIDA montrent que des dizaines de pays ont atteint ou dépassé les objectifs 2020 fixés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016, ce qui prouve selon l’institution, que les objectifs n’étaient pas seulement ambitieux, mais réalisables.
Selon un rapport de l’ONUSIDA, le nombre de personnes sous traitement a plus que triplé depuis 2010. En 2020, 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. Les estimations indiquent que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001.
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Par ailleurs, selon l’organisation, les décès ont reculé en grande partie grâce à la « démocratisation de la thérapie antirétrovirale ». Les décès dus au sida ont chuté de 43 % depuis 2010 pour atteindre 690 000 en 2020. Des progrès ont également été réalisés dans la réduction des nouvelles infections au VIH avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010.
Cris DADA