
Réunis à Lomé au Togo dans le cadre de la 72è session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, les ministres africains de la santé ont procédé ce 23 août au lancement d’une nouvelle campagne pour non seulement intensifier la sensibilisation, mais aussi renforcer la prévention et les soins afin de réduire le nombre de cas de drépanocytose sur le continent.
« Nous ne pouvons plus ignorer le lourd fardeau que représente la drépanocytose », a en effet martelé la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.
Elle a mis en relief la nécessité de faire plus pour améliorer l’accès au traitement et aux soins. « Nous devons faire plus, pour améliorer l’accès au traitement et aux soins, y compris le soutien psychologique et le dépistage néonatal. Pour cela, nous devons nous assurer que les programmes sont décentralisés et intégrés aux services fournis aux communautés, ainsi qu’au niveau des soins de santé primaires », a-t-elle indiqué.
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« Nous devons nous assurer que les programmes sont décentralisés et intégrés aux services fournis aux communautés, ainsi qu’au niveau des soins de santé primaire » a jouté Dr Matshidiso Moeti.
Dr Matshidiso Moeti a déploré le fait que la plupart des pays africains ne disposent pas de ressources nécessaires en faveur des soins complets aux personnes atteintes de la drépanocytose, malgré la disponibilité d’interventions avec un bon rapport coût/efficacité pour la prévention, le diagnostic précoce et la prise en charge de cette maladie.

Dans sa phase opérationnelle, la campagne vise à mener des actions de sensibilisation à l’endroit du public, dans les écoles, les communautés, les établissements de santé et dans les médias, et plaider en faveur du renforcement des systèmes de santé pour garantir la qualité et la continuité des services, ainsi qu’un accès équitable aux médicaments et aux outils innovants.
Selon l’OMS, plus de 66 % des 120 millions de personnes touchées par la drépanocytose dans le monde vivent en Afrique. Chaque jour, un millier d’enfants y naissent avec cette maladie, ce qui en fait la maladie génétique la plus répandue dans la Région. Plus de la moitié de ces enfants mourront avant l’âge de cinq ans, généralement des suites d’infection ou d’anémie grave », souligne le communiqué ayant sanctionné le lancement.
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Par ailleurs, 38.403 décès dus à la drépanocytose ont été enregistrés en 2019 en région africaine, soit une augmentation de 26 % par rapport à l’année 2000.
La nouvelle campagne bénéficie de l’accompagnement de divers partenaires notamment la Banque mondiale, la Fondation Novartis, Global Blood Therapeutics et Sickle in Africa et le département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis.
Grâce Ayissouaba