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Togo : Des acteurs de la société civile en formation sur la budgétisation sensible à la Santé de la Reproduction

Des acteurs de la société civile ont entamé ce 26 novembre à Lomé, un atelier de sensibilisation et de formation de trois jours sur la budgétisation sensible à la Santé de la Reproduction (SR) et à la Planification Familiale (PF).

La session de formation est organisée par la Direction des Etudes de population du ministère du Plan et de la Coopération,  avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) et du Consortium Régional pour la Recherche en Economie Générationnelle (CREG).

Les travaux permettront de sensibiliser les décideurs sur l’importance d’investir dans la Planification Familiale pour la capture du dividende démographique pour l’émergence du pays. Ils permettront également de faire le plaidoyer pour l’existence de la ligne budgétaire pour l’achat de produits contraceptifs et son augmentation régulière et conséquente. Un plaidoyer qui devra être soutenu par des évidences pour convaincre les décideurs et les amener à respecter leurs engagements par rapport aux produits de la SR/PF.

Selon les organisateurs, cette rencontre s’inscrit dan le cadre d’un accord signé entre le FNUAP et le Consortium Régional pour la Recherche en Economie Générationnelle pour l’appui des pays du Partenariat de Ouagadougou (PO) dans des activités de plaidoyer en faveur de la mobilisation de ressources domestiques pour l’achat de produits contraceptifs.

Et pour mener à bien ce plaidoyer, il est lancé un processus de mise en place d’un observatoire national du dividende démographique (ONDD) dont la coordination est assurée par la Direction des Etudes des populations du ministère du Plan et de la Coopération.

En ouvrant les travaux, M. Panéto, Représentant du ministre auprès du président de la République chargé de la Planification et de la Coopération a indiqué que l’amélioration des conditions de vie des hommes, des femmes, des jeunesse et surtout des enfants se bâtit, avant toute chose, autour des possibilités des ménages, des parents dont les potentialités économiques sont assez souvent anéanties par les lourdes charges auxquelles ils sont obligés de faire face notamment en ce qui concerne les besoins en matière d’éducation, de santé et de nutrition.

Le poids de ces charges, a-t-il relevé, entraîne assez souvent des situations de désolation telles que les problèmes de logements, les abandons d’école qui affectent le devenir des enfants, les grossesses précoces et les mariages forcés pour les filles, entre autres.

« L’espacement des naissances à travers la planification familiale constitue de nos jours un véritable atout, un choix judicieux pour les ménages en vue de garantir un bien-être harmonieux de leurs membres et offrir plus de chance de réussite aux enfants à travers une éducation de qualité et une santé solide, gage d’un capital humain complet et prometteur », a-t-il souligné.

Il a en outre précisé qu’en ce qui concerne les Etats en voie de développement, la planification familiale contribue à ralentir la croissance démographique, avec comme avantages économiques, la réduction de la pauvreté et la possibilité d’exploitation du dividende démographique qui est l’accélération de la croissance économique résultant d’une baisse de la mortalité et de fécondité, ainsi que du changement subséquent de la structure par âge de la population.

C’est de cette réalité, a-t-il soutenu, que les pays francophones d’Afrique de l’Ouest et leurs partenaires réunis à Ouagadougou au Burkina Faso en février 2011, se sont engagés à prendre des mesures concrètes en vue d’accroître le recourt à la planification familiale au profit de leurs populations respectives.

Le cadre de la déclaration d’Ouagadougou inclut entre autres la nécessité pour chaque pays d’assurer une augmentation régulière des contributions des budgets nationaux pour l’achat des produits contraceptifs.

Selon Mme Badohoun épouse Nomitso Enyonam (Directrice des Etudes des populations du Ministère auprès du président de la République chargé du Plan et de la Coopération), malgré les efforts consacrés au niveau des pays engagés dans le Partenariat de Ouagadougou, il ressort la nécessité de renforcer le plaidoyer et le leadership au niveau national afin d’augmenter l’allocation des fonds domestiques pour le financement de la planification familiale.

 « C’est ce qui justifie le présent atelier qui a pour objectif d’attirer l’attention des différents acteurs sur la problématique de la budgétisation sensible à la santé de la reproduction et à la planification », a-t-elle indiqué.

Le FNUAP et le CREG par la voix de leurs représentants respectivement M. Bouato et le Pr Latif Dramani ont réaffirmé leur engagement à continuer par appuyer le processus jusqu’à son aboutissement.

La Rédaction

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