Consultation gynécologique : Le toucher vaginal, un examen peu confortable mais nécessaire
Examen classique pratiqué lors d’une consultation gynécologique, le toucher vaginal a été remis en cause par des médecins au motif que les inconvénients dépassent les bénéfices attendus. Il serait facteur de peur, d’anxiété, de gêne, de douleur, de stress, d’inconfort, et d’examens supplémentaires. Faut-il pour autant incriminer cet examen lors d’une consultation gynécologique ?
Le toucher vaginal fait partie de l’examen gynécologique lors d’une consultation gynécologique. D’après Dr Bingo M’Bortché, Gynécologue, Obstétricien, Chef division médicale de l’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF), « il permet de palper les organes pelviens de la patiente, qui ne sont pas accessibles autrement, et de détecter d’éventuelles anomalies, afin de poser un diagnostic ou proposer des analyses pour préciser le diagnostic. Parfois il oriente les analyses nécessaires afin de poser un diagnostic ».
Comment se déroule l’examen ?
Les femmes sont habituées à l’examen du toucher vaginal, pratiqué à chaque consultation gynécologique. « La femme est installée allongée sur le dos sur une table gynécologique, les cuisses fléchies et les pieds reposant sur les étriers. Le prestataire clinique, médecin, sage-femme, assistant médical, après avoir enfilé un gant d’examen, il introduit un ou deux doigts, en l’occurrence, l’index et le majeur à l’intérieur du vagin en respectant la technique de réalisation de cet examen ».
Le prestataire, par cet examen apprécie la position du col de l’utérus, son ouverture, sa consistance et sa longueur. Il apprécie également les parois vaginales. « Le toucher vaginal combiné au palper abdominal permet d’apprécier l’orientation de l’utérus, sa taille, sa consistance et la présence de douleur ou pas. Il permet également d’apprécier l’état des culs de sac latéraux du vagin afin de suspecter un kyste de l’ovaire, une infection des trompes ou une grossesse extra-utérine tubaire », indique Dr Bingo M’Bortché.
En l’absence de tout symptôme gynécologique : douleurs pelviennes, saignements anormaux, pertes pathologiques, « il n’y a, en effet, pas d’études en faveur du toucher vaginal. Il faut reconnaitre que la performance de cet examen est moyenne », reconnait le gynécologue. Dans tous les cas, le toucher vaginal doit être fait après en avoir informé la patiente et lui avoir obtenu son accord.
Koffi Nukata