Alors que la Covid-19 n’a pas encore dit son dernier mot, le monde assiste depuis quelques jours à la flambée d’une autre épidémie, celle de la variole du singe.
Selon les informations, près d’une centaine de cas de variole du singe dans douze pays hors des foyers traditionnels de la maladie (l’Afrique qui était jusqu’à présent le seul continent à avoir connu des épidémies de variole du singe) ont été confirmés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Même si le risque de propagation de ce virus est faible, les autorités et les scientifiques reconnaissent que la chaîne de transmission est très inhabituelle.
A ce jour, le Portugal, l’Espagne et le Royaume-Uni sont les principaux foyers de propagation avec plus de 20 cas chacun, tandis que la France a confirmé le premier cas positif le vendredi 20 mai 2022.
La variole du singe
Il s’agit d’une zoonose (transmise à l’homme par l’animal) identifiée pour la première fois chez des singes en laboratoire en 1958. Elle appartient à la même famille que la varicelle ou la variole.
La maladie existe actuellement sous deux formes : l’une qui s’est propagée essentiellement en République démocratique du Congo et au Congo-Brazzavile, et l’autre en Afrique de l’ouest, essentiellement au Nigeria. Et c’est cette 2ème souche moins dangereuse, qui se retrouverait actuellement en Europe et en Amérique du Nord.
La variole du singe se manifeste souvent par des symptômes du virus notamment une fièvre, la toux, les maux de tête et les éruptions cutanées. Elle se transmet après un contact direct et proche avec un porteur présentant les symptômes. Les principaux vecteurs de contamination étant les cloques et les plaies sur le visage, les mains et les pieds qui apparaissent chez un individu infecté.
Selon certains experts, la multiplication des contaminations pourrait aussi être liée au fait qu’il peut s’agir d’une mutation du virus qui serait plus contagieuse que la souche originelle.
Vigilance et action
50 enquêtes sont actuellement en cours, selon l’OMS qui note la probabilité que d’autres cas soient notifiés à mesure que la surveillance s’étend. Sur le plan mondiale, des réunions d’experts s’organisent et des collaborations sont établies avec les pays touchés et d’autres pays afin d’étendre la surveillance, aider les personnes susceptibles d’être touchées, et de fournir des orientations sur la prise en charge de la maladie.
« Comme la variole du singe se propage par contact proche, la riposte devrait se concentrer sur les personnes touchées et leurs contacts proches. Les personnes qui ont des rapports étroits avec un sujet infectieux (soignants, personnes vivant sous le même toit et partenaires sexuels) risquent davantage de contracter l’infection », indique l’OMS.
Au demeurant, cette nouvelle épidémie prend dans une certaine mesure la communauté scientifique par surprise et il faudra agir vite et prendre les mesures nécessaires qui s’imposent (voyageurs, vaccins, mesures de prévention) pour atténuer et mettre fin à la maladie pendant qu’il est encore temps. L’évolution de la crise sanitaire de la Covid-19 a montré à quel point les variants pouvaient changer la face d’une épidémie, même si la variole du singe ne se propage pas de la même façon que la Covid-19.
Les populations sont invitées à s’informer auprès de sources fiables, comme les autorités sanitaires nationales, sur l’ampleur de la flambée dans leur communauté (le cas échéant), les symptômes et les moyens de prévention.
En cas de symptôme de la maladie, il est conseillé d’informer rapidement les autorités sanitaires pour les mesures nécessaires à prendre. Déjà, les mesures barrières contre la propagation de la Covid-19 sont également valables contre la variole du singe.
Selon les données actuelles, le vaccin utilisé pour protéger de la variole est aussi efficace contre la variole du singe. Mais le hic est que ce vaccin n’est plus utilisé depuis des décennies déjà, ce qui fait qu’il y a peu de personnes vaccinées et immunisées dans le monde.
David S.