« La réussite du Togo est une étape importante dans le processus d’élimination du trachome »

Le Togo a éliminé le trachome en tant que problème de santé publique, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le pays devient ainsi le quatrième certifié en Afrique par l’OMS comme ayant atteint le cap de l’élimination après le Maroc en 2016, le Ghana en 2018 et la Gambie en 2021.
Une distinction a été remise dans ce sens au ministre togolais en charge de la santé, Prof Moustafa Mijiyawa par le Directeur général de l’OMS Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors de la 75ème Assemblée mondiale de la santé tenue fin mai dernier à Genève en Suisse.
Il s’agit d’une « victoire importante » pour le Togo, a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.
« La réussite du Togo est une étape importante dans le processus d’élimination du trachome. Les enfants du pays et leurs familles peuvent désormais vivre sans craindre les graves conséquences de cette maladie évitable par des mesures de lutte soutenues », a-t-elle ajouté.
Il faut souligner que les efforts pour éliminer le trachome au Togo ont commencé en 1989, avec son inclusion parmi les maladies tropicales négligées prioritaires dans le cadre du programme national de lutte.

La principale stratégie d’élimination était le dépistage et le traitement des personnes présentant des complications tardives du trachome. A cela s’ajoute une série de campagnes de sensibilisation axées sur l’importance de la propreté du visage et de l’hygiène corporelle dans la lutte contre le trachome, et des investissements en faveur de l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et de l’accès à de meilleures installations sanitaires.
Pour rappel, trachome est selon l’OMS, la principale cause infectieuse de cécité et est dû à une infection par la bactérie Chlamydia trachomatis. L’infection se transmet d’une personne à l’autre par l’intermédiaire des doigts, des vecteurs passifs et des mouches contaminés ayant été en contact avec des écoulements provenant des yeux ou du nez d’une personne infectée. Les facteurs de risque environnementaux pour la transmission du trachome comprennent une mauvaise hygiène, la promiscuité, un accès insuffisant à l’eau et à des installations sanitaires appropriées.
La Rédaction