Togo/ Lutte contre le sida : « Poussons pour l’égalité », le slogan de la JMS 2022
« Poussons pour l’égalité » : c’est la thématique au centre de la célébration de l’édition 2022, de la journée mondiale de lutte contre le sida (JMS). Au Togo, c’est la ville de Badou dans la préfecture de Wawa qui va accueillir cette année, la célébration de la journée avec diverses activités au programme.
Les détails de la célébration ont été données ce vendredi 25 novembre au cours d’une conférence de presse animée à Lomé par le Coordonnateur National du Secrétariat Permanent du Conseil National de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST) Pr Vincent PITCHE. Il avait à ses côtés, le Directeur Pays de l’ONUSIDA, Dr Éric VERSCHUEREN, le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le sida, les hépatites virales et les IST (PNLS-HV-IST), Pr DAGNRA, et le Président de la Plateforme Nationale des OSC/VIH, Simplice ANATO.
A travers le thème retenu cette année, il s’agit selon l’ONUSIDA, d’inviter toutes les personnes à lutter contre les inégalités qui freinent les progrès pouvant conduire à mettre fin au sida, et à œuvrer en faveur des actions concrètes nécessaires pour lutter contre les inégalités et aider à mettre fin au sida.
Le Togo saisira l’occasion pour renforcer les réflexions sur les stratégies visant à éliminer les différentes inégalités observées auprès des cibles prioritaires du Plan Stratégique National (PSN) 2021-2025 qui constituent un véritable obstacle pour l’atteinte des objectifs 95-95-95.
Ne laisser personne de côté dans la lutte, c’est l’ambition de tous les acteurs. Ce qui passe par une amélioration des services offerts aux populations clés (professionnelles du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les usagers de drogue et les détenus entre autres.
« Poussons à l’égalité, c’est pour dire que dans la lutte contre le VIH dans les pays notamment au Togo, on ne doit laisser personne de côté et cette égalité, c’est de s’assurer que toutes les personnes vulnérables face à l’épidémie sont prises en compte dans les programmes, dans l’offre de service (…) », a expliqué Vincent PITCHE.
« C’est pour cela que cette année, pour marquer symboliquement la célébration, nous voulons aller dans une ville un peu reculée comme Badou, une ville un peu excentrée dans la région des plateaux. Nous voulons marquer un coup pour aller célébrer le thème avec les populations de Badou et de la préfecture de Wawa pour sensibiliser et montrer que même si elles ont des services, l’institut national pense à eux aussi et qu’elles sont incluses dans la lutte contre le VIH au Togo », a-t-il ajouté.
Il a précisé qu’en termes d’avancée, le Togo a une épidémie assez stable depuis près de 10 ans avec une réduction du nombre d’infection de plus de 50 % entre 2010 et 2021.
« Actuellement nous avons plus de 80.000 personnes vivant avec le VIH qui sont sous traitement ARV et sur ce nombre plus de 85 % ont une charge virale indétectable. C’est important d’insister sur l’efficacité du traitement. Le fait d’avoir une charge virale indétectable montre que le traitement marche et que ces personnes ne transmettent pas le virus. En termes de réduction de la transmission mère-enfant, des efforts ont été effectués parce qu’on a une bonne couverture géographique, et une bonne couverture des femmes enceintes séropositives qui sont dépistées et mises sous traitement, ce qui fait que les enfants qui naissent de ces femmes séropositives le taux est de 2 % », a souligné Pr Vincent PITCHE.
Au programme de la célébration pour le compte de cette année, des campagnes de dépistage chez les enfants dans les sites PTME et dans les grands services de pédiatrie, la sensibilisation dans les mass média et des activités de communication pour le changement de comportements dans le pays (districts), des activités de distribution du préservatif, avec la mobilisation des jeunes et des leaders communautaires et politiques.
Pour rappel, la journée mondiale de lutte contre le sida (JMS) célébrée le 1er décembre de chaque année, a été instituée lors du Sommet des ministres de la Santé sur les programmes de prévention du sida de 1988. Elle est un temps fort de mobilisation et d’engagement pour agir. Elle est aussi un moment de réflexion sur ce que nous avons accompli en matière d’intervention nationale et sur ce qu’il nous reste à accomplir.
David S.