A l’image des derniers jours de l’année 2019 où le monde entier faisait connaissance avec le nouveau coronavirus (Covid-19), tous les regards sont de nouveau tournés vers la Chine qui enregistre ces dernières semaines, une flambée de cas de Covid-19 avec son lot d’inquiétudes.
Selon les chiffres relayés dans les médias, 250 millions de personnes auraient été infectées en Chine depuis le 1er décembre 2022.
L’inquiétude est d’autant plus grande dans les autres régions du monde suite à la décision des autorités chinoises en début décembre, de mettre fin à leur politique « zéro Covid » et d’annoncer par ailleurs la fin de la quarantaine obligatoire à l’arrivée sur le territoire chinois dès le 8 janvier prochain. Seul un test négatif de moins de 48 heures suffira désormais.
Si cette décision a provoqué des effusions de joie dans le pays où de nombreux chinois se sont empressés de réserver des vols à l’étranger, cette flambée des cas de Covid-19 fait craindre ailleurs l’émergence de nouveaux variants et sous-variants du virus dans le monde notamment le sous-variant BF.7, descendant d’Omicron qui serait le principal responsable de cette nouvelle vague.
Dans leur inquiétude et en guise de prévention, plusieurs pays ont déjà imposé des restrictions d’entrée sur leur territoire pour les voyageurs venant de la Chine.
Ce jeudi 29 décembre, la Commission européenne a convoqué une réunion pour « discuter (…) de possibles mesures pour une approche coordonnée » des Etats de l’Union européenne.
Aux Etats-Unis, Washington décide d’exiger à partir du 5 janvier 2023, un test Covid négatif pour tous les voyageurs venant en avion de Chine. Pour sa part, la France dit « suivre très attentivement l’évolution de la situation », tout en indiquant être prêteà « étudier toutes les mesures utiles ».
En milieu de cette semaine, l’Italie a de son côté décidé d’imposer des tests à tous les voyageurs venant de Chine. Une mesure qui, selon le ministre italien de la Santé, Orazio Schillaci, « s’avère indispensable pour garantir la surveillance et l’individualisation d’éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne ».
Dans la foulée, le gouvernement espagnol a également annoncé ce vendredi 30 décembre l’instauration de « contrôles » dans ses aéroports pour les voyageurs venant de Chine afin de s’assurer qu’ils n’étaient pas porteurs du virus du Covid-19.
Toujours à partir de vendredi, le Japon compte exiger le dépistage à l’arrivée pour les passagers en provenance de Chine. Ces voyageurs seront donc les seuls, avec ceux qui présentent des symptômes du Covid-19, à devoir se soumettre à un test lorsqu’ils débarquent, tandis que les cas positifs devront observer une quarantaine de sept jours dans des établissements prévus à cet effet. Il en est de même pour l’Inde.
Chaque nouvelle infection augmente les chances que le virus ne mute, estime Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève. « Le fait que 1,4 milliard de personnes soient soudainement exposées au SARS-CoV-2 crée évidemment des conditions propices à l’émergence de variants », a-t-il expliqué à l’AFP.
« La vraie crainte est qu’apparaisse un variant éloigné d’Omicron, qui échapperait à notre immunité, naturelle et vaccinale », prévient Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie à l’université de Montpellier (cité par France24).
Même si en Afrique la charge de la COVID-19 continue de diminuer, la vigilance doit être de mise surtout en cette fin d’année avec les nombreux voyages et les grands moments de fêtes. Ces nouvelles doivent amener les pays africains à également commencer par reprendre au besoin, les dispositions qui s’imposent pour épargner la population des mauvais souvenirs de 2020 et 2021.
Le respect des mesures barrières doivent également être toujours d’actualité de même que la vaccination contre la propagation du virus.
La Rédaction