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Togo : Des cellules communautaires de veille pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination des PVVIH

Au Togo, de nouveaux dispositifs viennent en appui à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des femmes et des filles affectées par le vih/sida. Il s’agit notamment des cellules communautaires de veille.

Les chefs de cantons sont les premiers responsables de ces cellules. Le personnel du ministère de l’action sociale de la promotion de la femme et de l’alphabétisation aux niveaux central, régional et préfectoral en assurera le suivi.

L’identification des membres tient compte de la représentativité des différents acteurs au sein de la communauté (chefferie traditionnelle, femmes, filles, leaders religieux, comité cantonal de développement, agent de santé communautaire, etc.) tout en respectant les réalités de chaque canton.

Après le Grand Lomé, les régions maritime (Zio), des plateaux ouest (Kpalimé, Kpélé), centrale (Sokodé), trente-trois (33) autres cellules communautaires de veille et de lutte contre la stigmatisation et la discrimination des femmes et des filles affectées par le VIH/SIDA sont officiellement installées dans les préfectures de Tône et de la Kozah au cours d’une tournée tenue du 13 au 16 novembre 2023.

La tournée d’installation est conduite par le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, avec l’appui de Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SP/CNLS-IST).

Il faut souligner qu’au Togo, l’épidémie du VIH est de type généralisé avec une prévalence au sein de la population générale (15-49 ans) de 2,5% selon l’enquête EDST (2013-2014). Selon la même étude, la prévalence du VIH est beaucoup plus importante chez les femmes de 15-49 ans (3,2%) que chez les hommes de la même tranche d’âge (1,7%).

Selon les données de Spectrum 2019, le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) est estimé à 113 000 dont 65 000 femmes.

Des études ont rapporté selon le CNLS que la stigmatisation et la discrimination prononcées à l’endroit des PVVIH empêchent leur accès aux services de prévention et de prise en charge sapant ainsi les efforts nationaux déployés en la matière.

Plusieurs enquêtes révèlent selon la même source que ce sont les femmes qui payent le plus lourd tribut en ce qui concerne la stigmatisation et la discrimination en matière de VIH/SIDA.

A titre illustratif, l’étude sur l’index de stigma au Togo réalisée en 2020 sous le leadership de RAS+ et la coordination du SP/CNLS-IST, a montré que, parmi les enquêtés qui ont déjà été victimes de refus d’un emploi ou ont déjà perdu une source de revenus ou un travail au cours des 12 derniers mois en raison de leur statut sérologique, 62,9% sont des femmes contre 24,2% d’hommes.

David S.

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