Une nouvelle stratégie en réponse aux urgences sanitaires
Réunis à Lomé à l’occasion de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les ministres africains de la santé ont adopté une nouvelle stratégie visant à transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences en Afrique.
Cette stratégie qui couvre la période 2022-2030 intervient au regard des effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19 sur des systèmes de santé fragiles dans les pays. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.
Dans cette dynamique, les États Membres ont convenu d’atteindre d’ici 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires.
Ainsi, 80 % des États membres doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.
« La COVID-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a indiqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.
« Il y a de plus en plus de prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. Ceci souligne la nécessité d’une approche ‘Une seule santé’ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur », a-t-elle ajouté.
Fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’autres institutions et partenaires, la nouvelle stratégie prend en compte des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la COVID-19. Le but est de pouvoir soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.
Cris DADA