
En Afrique subsaharienne, le paludisme demeure une cause majeure de maladie et de décès surtout chez les enfants.
En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Un chiffre très inquiétant, malgré les multiples efforts déployés par les pays pour en finir avec le mal.
Les espoirs et les attentions sont dorénavant beaucoup plus tournés vers l’améliorer de l’accès au vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus à la maladie.
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L’OMS-Afrique indique que depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court.
À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de COVID-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays.
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En juillet dernier, l’OMS a annoncé la possibilité pour les pays de demander avec Gavi (l’Alliance du vaccin), un financement évalué à près de 160 millions de dollar américain et réparti sur la période allant de 2022 à 2025 afin d’introduire ou de poursuivre le déploiement du vaccin antipaludique dans les pays.
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« Le vaccin antipaludique destiné aux enfants, longtemps attendu, représente un progrès décisif pour la science, la santé infantile et la lutte contre le paludisme. Selon les prévisions, l’utilisation à grande échelle de ce vaccin pourrait sauver des dizaines de milliers de vies chaque année chez les plus jeunes. Mais nous aurons besoin d’un approvisionnement accru en vaccin pour que l’Afrique puisse profiter des avantages de cet outil supplémentaire de lutte contre le paludisme », a indiqué à L’OMS-Afrique, la Professeure Rose Leke, spécialiste de la lutte antipaludique à l’Université de Yaoundé (Cameroun) et coprésidente du groupe d’experts qui a fourni des conseils à l’OMS sur un plan d’action permettant de répartir l’approvisionnement actuellement limité en vaccins.
David Soklou